L'ENVOL DE JEFF BEZOS - L'ACTU SPATIALE #21, du 25 Juillet 2021

 





HELLO LES TERRIENS !



Voici le résumé de l'actualité spatiale de la semaine écoulée, tant relatifs aux vols qu'aux lancements ou bien aux dernières découvertes ! Sur ce, c'est parti !



L'envol de Jeff Bezos

Ce mardi 20 Juin (le 52è anniversaires du premier pas sur la Lune), nombre d'entre nous ont assisté à l'envol de la New Shepard de Blue Origin depuis le site de Van Horn au Texas. A son bord, quatre passagers, qu'étaient Jeff Bezos, fondateur de la compagnie et accessoirement PDG d'Amazon, son frère cadet Mark Bezos, Wally Funk, ex-pilote qui avait été sélectionné dans les années 1960 dans le programme des vols habités américains mais qui n'avait jamais pu voler, et enfin Oliver Daemen, étudiant néerlandais. Concernant ce dernier, il n'était pas censé originellement décoller, un anonyme ayant acheté aux enchères le billet a plusieurs millions de dollars, cependant cette personne s'était désisté, laissant au deuxième gagnant, Joes Daemen, l'occasion d'offrir son billet à son fils. A 15h11 heure française la fusée s'est envolée, atteignant les 107 kilomètres d'altitude. Les passagers sont arrivés sans encombre sur le plancher des vaches texanes, non sans avoir profité de quelques minutes d'apesanteur. Par la suite, Bezos a déclaré que ce fut "le plus jour de sa vie" et qu'il était "abasourdi par la beauté et la fragilité de la Terre".


L'équipage du New Shepard au grand complet

PDS 70c et son disque tels que vus par ALMA
Un nouveau rival pour Hubble ?

 Conjointement développé par les universités de Toronto, Durham et Princeton, avec la collaboration des agences américaines et canadiennes, SuperBIT se veut un successeur aussi performant que Hubble. A la différence des télescopes classiques, tels que Hubble ou le futur James Webb Telescope, il consiste en un télescope porté par un ballon d'hélium stratosphérique à superpression d'un volume invariable de 532  000 m³. Juché à 40 kilomètres de haut et jouissant d'une grande stabilité une fois en l'air, SuperBIT s'affranchira de 99,95% de l'atmosphère terrestre, ce qui perturbera moins ses observations. Autre avantage : on peut l'améliorer et le modifier à volonté, pour un coût bien plus réduit que d'ordinaire (cinq millions de dollars) et un impact environnemental moindre. Il devrait décoller en avril de l'année prochaine, et fournir des images par conséquent aussi nettes que celles de Hubble.

Cette exoplanète possède autour d'elle un disque lunaire

 A 400 années-lumières de la Terre, le système solaire PDS 70 comprend deux planètes, des géantes gazeuses similaires au couple Jupiter-Saturne, en pleine formation. Le réseau d'antennes ALMA, partie intégrante du European Southern Observatory (ESO) basé au Chili, a identifié autour du deuxième astre, PDS 70c, un disque circumplanétaire d'un diamètre équivalant à une UA (Unité Astronomique, distance Terre-Soleil), dont l'accrétion et la condensation de la matière pourrait permettre la naissance de lunes. Myriam Benisty, de l'Université de Grenoble et du Chili, directrice de l'étude, explique que "notre travail [de l'équipe] présente une détection évidente d'un disque dans lequel peuvent se former jusqu'à trois satellites". C'est une occasion unique d'observer l'évolution primaire de ce système, et de "prouver les théories sur la formation planétaire qui étaient invalidables depuis ce jour", selon l'astronome à l'institution Carnegie Jaehan Bae. Ce phénomène encore incompris sera encore plus corroboré par l'étude de cette grande sœur de Jupiter, PDS 70b semblant ne pas posséder ce genre de disque.

Nauka s'en va vers l'ISS

Le 21 Juillet, les russes ont envoyé dans l'espace Nauka, un nouveau module à destination de la section russe de l'ISS. Parti du pas de tir de Baïkonour au Kazakhstan, il restera en orbite terrestre huit jours avant de s'amarrer à la station spatiale internationale. D'une longueur de 13m et d'un diamètre de 4m pour une masse de 20 tonnes, Nauka (signifiant "science" en russe) est équipé de matériels scientifiques qui serviront à des expériences, de son propre système de navigation, d'une toilette et d'un nouveau couchage, mais surtout d'un nouveau bras robotique européen. ERA devrait être plus long que le Canadarm actuel et pilotable autant de l'intérieur que de l'extérieur de la station. Avant de devenir le plus grand module russe de l'ISS, il devra attendre que le nœud d'amarrage PIRS, datant de 2001, ne soit détaché et ne retombe dans l'atmosphère !
Test performés sur Nauka

Le Crew Dragon laisse la place au Starliner

On reste sur l'ISS pour cette dernière brève spatiale : jusqu'à maintenant, la capsule Endeavour Crew2 Dragon, qui avait emmené les membres de l'Expedition 65 jusqu'à l'ISS, était relié au module Harmony de la station. Or, en vue de l'arrivée du Starliner de Boeing, un nouvel engin similaire au Dragon, les anciens occupants de l'Endeavour (à savoir Shane Kimbrough, Megan MacArthur, Akihiko Hoshide et notre Thomas Pesquet) sont retournés mercredi à bord de celui-ci et ont opéré des manœuvres pour le fixer sur un autre port d'amarrage d'Harmony. Cette opération a finalement duré moins d'une heure et ne représentait aucune difficulté. Si tout se passe comme prévu, CST-100 Starliner devrait partir de Cap Canaveral le 30 Juillet et arriver sur l'ISS le lendemain.



  



C'est fini pour aujourd'hui, je vous dis à bientôt pour de nouvelles découvertes ! Portez-vous bien ! 🚀

Crédits photographiques : AFP / ALMA, Benisty and al. / Roscosmos

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