L'ACTU SPATIALE #15, du 6 Juin 2021

 



SALUT LES TERRIENS !



Voici le résumé de l'actualité spatiale de la semaine écoulée, tant relatifs aux vols qu'aux lancements ou bien aux dernières découvertes ! Sur ce, c'est parti !



Des calamars et des tardigrades sur l'ISS

Le 22è cargo Dragon de SpaceX à destination de la Station Spatiale Internationale emportant du réapprovisionnement et du matériel scientifique est bien arrivé au début du mois. Sauf que parmi ses fournitures étaient présents de singuliers passagers, à savoir 5000 tardigrades et 128 calamars appartenant à l'espèce Aliivibrio Fischeri. De fait, les tardigrades sont certainement les êtres les plus extraordinaires de tout le règne animal : quasi-indestructibles, présentant une forme en sac d'aspirateur à huit pattes, ces bêtes microscopiques sont capables de supporter aisément des températures allant de -250° à +150° C, des pressions nulles ou bien très intenses, des rayonnements Ultraviolets jusqu'à mille fois supérieurs à celui que l'on retrouve sur Terre, les rayonnements cosmiques, parfois de modifier leur ADN et même de survivre dans le vide spatial ; de plus on peut considérer qu'ils sont immortels car ils peuvent rentrer en cryptobiose, c'est à dire qu'ils se déshydratent quasi intégralement et qu'ils se protègent dans une sorte d'enveloppe, rentrant ainsi dans une profonde léthargie dont ils peuvent ressortir à tout moment. Pour ce qui est des calamars, les chercheurs souhaitent comprendre le phénomène de symbiose entre ceux-ci et une espèce de bactéries sur leurs tissus avec qui ils sont en relation. Les astronautes dans l'ISS vont récupérer ces nouveaux passagers et opérer des expériences sur eux afin d'observer le comportement symbiotique des calamars en impesanteur et l'adaptation des tardigrades en orbite, afin de pouvoir utiliser les résultats des observations à améliorer les conditions de vie humaine dans l'espace.




Un débris endommage le bras robotique de la station

On reste sur l'ISS pour ce prochain titre. Lors d'une inspection de routine le 12 Mai dernier, on a découvert qu'un débris spatial avait perforé le bras Canadarm 2 de l'ISS (longue structure mécanique mesurant 17m de long servant aux opérations de maintenance et à l'amarrage des cargos), laissant un trou béant mettant à nu sa surface. Cet impact n'a heureusement pas eu d'impact sur le fonctionnement du bras ni sur la sécurité de la station, néanmoins cet incident nous fait garder à l'esprit l'insécurité de l'orbite basse, de par les nombreux objets abandonnés là (plus de 20 000 plus grands qu'une balle de tennis, et des millions dont la taille approche le millimètre).

Ingenuity victime d'une anomalie

Le 22 Mai, ou alors le 91è jour de la mission Mars 2020, Ingenuity a effectué son sixième vol, qui devait être le plus ambitieux. Le plan d'action était en effet assez complet : à dix mètres du sol, cap au sud-ouest sur 150m, puis direction le sud pour une quinzaine de mètres et enfin vers le nord-est pendant 50m avant d'atterrir. L'hélicoptère a respecté le schéma de vol jusqu'à la fin de la première phase à T-54s, où l'engin s'était mis à osciller fortement en tangage et en roulis (soient de haut en bas et le long de son axe horizontal). La faute à un système embarqué nommé l'Unité de mesure inertielle", qui à l'aide des photographies prises par la caméra d'Ingenuity déduit la vitesse, la position et l'altitude de l'hélicoptère. Or, une erreur dans l'horodatage des images a entraîné la perte d'une image, ce qui a chamboulé l'algorithme de navigation qui appuyait ses corrections de vol sur des données inexactes. Sans encombres Ingenuity a pu se poser, et est de nouveau prêt à reprendre son envol.

La plus ancienne galaxie à spirales de l'Univers

Le record de la plus ancienne galaxie à spirales découverte vient d'être battu par BRI 1335-0417, qui se serait formé seulement 1,4 milliards d'années après le Big Bang. Voici la conclusion apportée par une équipe japonaise d'astrophysiciens dans la revue Science, après avoir examiné des clichés pris par l'ALMA, pour Atacama Large Millimeter/submillimeter Array, un réseau de radiotélescopes basé en Amérique du Sud. L'image floue au centre de l'étude a été prise grâce aux émission des ions carbones, et non de particules dans la lumière visible, ce qui rend l'objet très difficile à observer. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle est très active et contient beaucoup de matière, propice à la formations des étoiles, et comme toute étude, cette découverte nous donne des indices sur la compréhension des phénomènes physiques dans notre Univers, en l'occurrence l'apparition et l'évolution des galaxies à spirales.

Une voiture sur la Lune

Deux entreprises américaines industrielles, Lockheed Martin et General Motors, se sont associés dans le cadre d'une demande de l'agence spatiale américaine de développer un nouveau modèle de véhicule lunaire, ou LTV. Celui-ci devrait être similaire au fameux "buggy" que nous pouvons apercevoir sur les images des dernières missions Apollo, sauf qu'il devrait être plus autonome en énergie et qu'il aiderait plus à l'exploration lunaire. Une nouvelle perspective pour le programme Artemis, qui prévoit une occupation constante de la Lune par l'homme d'ici la fin de la décennie.

  



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