SALUT LES TERRIENS !

Voilà devant devant vos yeux l'historique du périple et des exploits de Voyager 1 et 2, les plus lointaines sondes actuellement envoyées par l'homme, qui nous ont données des images et des données impressionantes sur les astres en bordure du système solaire. Une véritable prouesse technologique et technique sur laquelle nous allons nous attarder aujourd'hui !

Qu'est-ce que la mission Voyager ?

Planifiée et orchestrée par la NASA dans les années 1970, le programme Voyager est une mission scientifique consistant à explorer et étudier les astres du système solaire extérieur, en particulier les géantes gazeuses et leurs satellites. Cette tâche reposait sur deux sondes jumelles, Voyager 1 et 2, envoyées à quelques semaines d'intervalles dans l'espace et dotées chacune d'une dizaine d'instruments. La mission possède également un but symbolique, puisque les sondes transportent avec elle un disque doré, sur lesquelles se trouvent des enrengistrements humains et terriens, destinés à d'éventuels extraterestres.

Début de la mission

Tout commence en 1965, lorsque que l'on se rend compte d'un phénomène astronomique singulier : tous les 170 ans environ, il se trouve que les quatres planètes gazeuses de notre système solaire sont quasiment alignées sur un même axe. Une aubaine pour les chercheurs de la NASA qui vont déterminer que pour aller étudier ces astres-là, il faudrait lancer une mission vers la fin de la décennie prochaine, ce pour une arrivée vers celles-ci en une quinzaine d'années ; économie de temps, d'argent et d'énergie considérable.

Au début des années 70, le projet prend forme et les sondes commencent à être construites. Finalement, les sondes seront envoyées dans l'espace depuis le centre de lancement de Cap Canevaral en Floride, Voyager 2 le 20 Août 1977 et Voyager premier du nom le 5 Septembre. Les deux sondes se dirigent par la suite vers la ceinture d'astéroïdes et au delà.

Les géantes gazeuses

En mars 1979, Voyager 1 arrive en vue de Jupiter et de sons système planétaire. Il observera pour la première fois la grande tache rouge, qui sera décrite comme une énorme tempête cyclonique, large de plusieurs milliers de kilomètres ; la sonde découvrira également que la lune Io possède un volcanisme intense, les maigres anneaux alors indetectés de Jupiter, l'activité tectonique de Ganymède ou bien le rôle d'amplificateur du champ magnétique jovien que possède encore Io. Avec Voyager 2 quelques mois plus tard, on constate que la lune Europe présente à sa surface une multitude de craquelure intersécantes au dessus de ce qui semble être un océan gelé.

C'est au tour de Saturne d'être visité, en 1980 et 1981 : ses anneaux seront étudiés, ainsi que son pôle nord, et ses lunes. L'atmosphère de Titan est riche en azote, et dessus coulent des fleuves et des mers de méthane et d'éthane liquide, Encélande quand à elle subit aussi des mouvements tectoniques.

Courant 1986, Voyager 2 passe à proximité d'Uranus ; il y enrengistre les plus basses températures jamais rencontrées dans le système solaire (-210 degrés Celsius), découvre une dizaine de nouvelles lunes ainsi que la proximité des pôles magnétiques de la planète. Trois ans plus tard, une quatrième planète est abordée. Neptune est examinée de fond en comble, avant Voyager 2 ne s'éloigne petit à petit du soleil. Concernant son conjoint, celui-ci prendra peu après une série d'images où figurent Venus, la Terre, Mars, et les planètes gazeuses, intitulée "Portrait de Famille". On peut y voir une pâle tache bleue dans l'immensité de l'Univers, prouvant que nous sommes néant.

"Portrait de famille"

Progressivement, plusieurs instruments à bord des sondes sont désactivées, Voyager devant continuer d'émettre jusqu'en 2025. En 2012, Voyager 1 devient le premier objet de fabrication humaine à pénétrer dans l'espace interstellaire.

Ce qu'il restera de l'humanité

Verso du disque

Si l'humanité venait à disparaître, l'une des seules preuves de notre existence serait justement une plaque d'or fixé sur Voyager. Il s'agit d'un disque Vinyle disposant sur une face d'images montrant tout et rien, du foetus et brin d'ADN à la mère cajolant son bébé et à l'embouteillage en Inde, et d'enrengistrements de bruits quotidiens, de musiques, de chansons ou de locutions dans plusieurs langues, et sur l'autre un manuel d'instruction censée être le plus clair possible pour des aliens.

Cette mission symbolique qui était de constituer le contenu du disque a été confiée à une commission scientifique, dont faisait partie l'éminent physicien Carl Sagan.